La bonne cible?
Il n’est pas nécessaire d’être une multinationale pour causer des dommages à un quartier et à une communauté. L’exemple de Bigarade illustre parfaitement la situation et peut à lui seul justifier la lutte.
Des changements bien visibles s’opèrent dans notre quartier : les loyers augmentent, les condos se multiplient. Tout cela transforme le paysage urbain et réduit le nombre de logements locatifs abordables. Un développement commercial destiné aux nouveaux habitants et habitantes a pour effet d’augmenter le coût de la vie : épiceries fines, cafés branchés, restaurants luxueux, etc. Une panoplie de commerces qui augmente effectivement la diversité des produits disponibles, mais qui ne sont pas réellement accessibles à une grande partie de la population. Au lieu de permettre l’établissement d’une certaine « mixité sociale », ces changements forcent le déplacement des personnes en situation de vulnérabilité économique vers de nouveaux quartiers périphériques.
Il n’est pas nécessaire d’être une multinationale pour causer des dommages à un quartier et à une communauté. L’exemple de Bigarade illustre parfaitement la situation et peut à lui seul justifier la lutte.
À tous les égards, nous nous opposons à ce que ce projet voit le jour. Il constitue un point tournant pour le quartier. Nous invitons donc toutes les forces en présence à prendre action pour contrer ce projet et à demeurer attenif.ve.s aux appels à venir.
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La modification du paysage urbain, par exemple l’inauguration de places publiques commerciales ou la lutte contre les graffitis, n’est pas destinée uniquement à améliorer nos milieux de vie. Elle vise principalement à augmenter la valeur des propriétés foncières et l’attractivité commerciale du quartier. Dans le modèle économique actuel, la revitalisation ou l’embellissement des quartiers sert à opérer et justifier leur gentrification.
D’abord et avant tout au marché immobilier, promoteurs-trices, entrepreneur-e-s et spéculateurs-trices. La valorisation des propriétés immobilières et la transformation de logements locatifs en condos profitent également à l’arrondissement lui-même qui voit ses perceptions de taxes foncières exploser. Quartier populaire à l’origine, l’arrondissement du Plateau Mont-Royal n’est maintenant accessible qu’à ceux et celles qui bénéficient d’un revenu supérieur à la moyenne de la ville. Dans ce quartier, les petits propriétaires ont maintenant eux-elles aussi de la difficulté à se maintenir dans leur lieu d’habitation à cause de l’augmentation des taxes foncières.
La gentrification constitue en définitive la dépossession des habitants et habitantes de leurs quartiers. Que ce soit en les expulsant de leurs logements ou en développant des commerces qui leurs sont inaccessibles, cet embourgeoisement est sans le moindre doute une question démocratique. Qui aura le dernier mot sur le quartier ? Laisserons-nous les logiques de notre système économique et les décisions politiques nous échapper?
Pour combattre la gentrification qui nous vole nos milieux de vies, il s’agit donc de politiser le problème et de comprendre le phénomène dans son ensemble. Cette vaste entreprise se doit d’être aussi diversifiée que solidaire.
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